salon du livre de Paris vu par le CRL de Martin Malvy

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Centre Régional des Lettres Midi-Pyrénées



Le budget global de l'aide aux installés du Centre Régional des Lettres n'est pas communiqué mais dans le "Rapport d'activité & Rapport financier 2011" au niveau des organismes associés, le "IV CENTRE REGIONAL DES LETTRES (CRL)" note quelques informations dont un regard sur le salon du livre de Paris qui a le grand mérite d'énoncer un bilan mais sans en tirer les bonnes conclusions !

« A partir de cette année, la décision a été prise en concertation avec la Région Midi-Pyrénées de ne pas avoir de stand collectif régional au Salon du Livre de Paris : coûts trop élevés, bilans très contrastés des éditeurs, avenir incertain du Salon. Par contre, pour permettre aux maisons d’édition de se rendre à des salons, foires du livre ou manifestations littéraires hors région ou à l’étranger (Salon du Livre de Paris compris), le dispositif d’aide aux déplacements hors région a été renforcé. Vingt et une maisons d’édition régionales ont ainsi été aidées pour un montant global de 46 637 euros. »

Sur le site du CRL, à la page "Soutenir la création et la chaîne du livre" figure toujours en 2013 :
« 2. Editeurs : présence à Vivons Livres ! Salon du livre Midi-Pyrénées, aides aux déplacements hors région (entre autres le Salon du livre de Paris), aides à la fabrication et à la traduction, toutes versées par la Région Midi-Pyrénées.»

Est-ce totalement incohérent ?
Naturellement, il existe toujours une logique dans les politiques de ce genre d'organismes. Mais comme elle n'est pas clairement énoncée, le chroniqueur indépendant doit émettre des hypothèses. La disparition du « stand collectif régional au Salon du Livre de Paris » où de nombreuses petites structures semblaient pouvoir prendre place, au profit d'une aide aux déplacements... donc des structures qui ont les moyens de se déplacer ?... Ne serait-ce pas un moyen d'éviter que de petits éditeurs "insignifiants" saisissent l'occasion pour essayer de se montrer ? Donc une volonté de limiter aux plus grosses structures les aides pour le salon du livre de Paris ? J'aimerais naturellement obtenir des réponses de M. Malvy Martin sur ce sujet mais si je parviens, parfois, à susciter une réaction, on ne peut pas dire qu'il répondre vraiment aux interrogations posées (voir Contrairement à Gérard Depardieu, dois-je quitter la France ?)

Par exemple les éditions Privat de Toulouse, qui publient fin mars un livre du Président de la région, participent à ce salon 2013. Quelle aide ont-ils reçu ? Mystère !

J'ai "naturellement" toujours dénoncé cet argent public dilapidé pour permettre à certain(e)s un séjour parisien. Mais pas un mot sur les responsables de cette erreur ni sur le coût total ! Juste : « A partir de cette année, la décision a été prise en concertation avec la Région Midi-Pyrénées de ne pas avoir de stand collectif régional au Salon du Livre de Paris : coûts trop élevés. » Il faudrait sûrement les en féliciter... Mais comme remarqué, il ne semble pas s'agir d'une économie mais d'une autre répartition des sommes. Et les erreurs d'hier (puis-je appeler cela erreur ou dois-je simplement féliciter la décision) n'empêchent nullement monsieur Malvy de justifier sa politique actuelle d'exclusion des travailleurs indépendants de toutes possibilité d'accès aux bourses publiques alors qu'éditeurs "traditionnels" et libraires "traditionnels" bénéficient d'abondantes aides, tout comme les écrivains inféodés à ce système.

Publié dans Le salon du livre de Paris 2013 : sans moi !



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